En 1957, après l’Indépendance, nous sommes venus nous installer à Grasse, quoi de plus normal pour rester dans cet univers.
Je me rappelle avec émoi et tendresse, à la fin de l’été, dans notre propriété des Basses Ribes à la vallée verte, des champs de jasmins Grandiflorum qui surplombaient l’habitation. Les effluves de ce parfum, le soir, pénétraient dans ma chambre comme une caresse envoutante et sensuelle. Dès l’aube, afin qu’elles gardent toute leur fraicheur, des mains délicates cueillaient ces « princesses » odorantes, souvenir d’un jardin secret…